đź“• Node [[open system]]
đź“„ open system.md by @agora@botsin.space
đź“„ open system.md by @flancian@social.coop

Loading pushes...

Rendering context...

đź“• Node [[opensystem]] pulled by the Agora

Code social d’un OpenSystem

“Écosystème ouvert”

Document de travail

Contexte général

Le monde connaĂ®t des bouleversements majeurs qui se traduisent sur les plans Ă©cologique, Ă©conomique, Ă©nergĂ©tique, numĂ©rique, social,… et dont l’issue est, par essence, incertaine. Dans ce contexte, de nouvelles structures sociales Ă©mergent, basĂ©es sur une rĂ©organisation complète des rapports sociaux et des fonctionnements structurels. A l’image d’un phĂ©nomène plus vaste que lui, l’Ă©cosystème s’inscrit dans ce mouvement, et chacun de ses membres est particulièrement lucide sur le rĂ´le actif que nous pouvons et souhaitons jouer dans la transformation de la sociĂ©tĂ©. Notre rĂ©seau se veut ĂŞtre un des acteurs qui transforment la sociĂ©tĂ© en l’impactant pour qu’elle s’oriente naturellement vers un fonctionnement plus collaboratif et participatif par la mise en pratique concrète de notre intelligence collective. L’Ă©cosystème incarne ainsi un Ă©lan collectif de mise en commun et de crĂ©ation de communs comme nouveau modèle sociĂ©tal.

Pour la plupart des acteurs impliqués, l’idée d’écosystème s’inscrit dans une longue histoire aux racines profondes dont on peut trouver des traces sur le net (comme dans cette vidéo ou dans ce Github). Des affinités intellectuelles et amicales de longue date, des partages joyeux et complices, et des chemins parallèles sont venus nourrir un processus de gestation d’environ deux ans, au cours duquel une convergence a été tissée et a fait émerger la volonté de mettre en synergie les aventures individuelles.

La plupart des membres de l’écosystème se sont retrouvés en ligne échangeant sur des thématiques qu’ils avaient en commun, il en a émergé un espace de rencontre, de reliance et de co-création autour de thématiques et de projets liés à la transition.

Le prĂ©sent code social entend donc initialement brosser les grandes lignes d’un projet destinĂ© Ă  grandir dans le temps et Ă  s’opĂ©rationnaliser sous diverses formes correspondant Ă  la crĂ©ativitĂ© des individus qui composent l’écosystème. Aussi, nous considĂ©rons que les règles ne sont pas inscrites au coeur du commun, mais dans le coeur de chacun, pas Ă  pas, au contact des autres et de l’action contributive, de manière Ă  ce qu’elles soient Ă©dictĂ©es, intĂ©riorisĂ©es, adoptĂ©es, appropriĂ©es par chacun au fur et Ă  mesure.

Faisceau de qualités

Les objectifs

L’Ă©cosystème est un laboratoire d’expĂ©rimentation de nouvelles relations sociales et entrepreneuriales fondĂ©es sur la rĂ©ciprocitĂ© et la bienveillance comme fondements d’une autonomie distribuĂ©e et organisĂ©e. Il vise Ă  (dĂ©)montrer qu’un autre monde est possible non pas au nom d’une utopie dogmatique mais par une mise en actes permettant un constat pragmatique direct d’efficience, de robustesse et de pĂ©rennitĂ© empruntĂ© notamment au biomimĂ©tisme.

Pour cela, les membres de l’Ă©cosystème se proposent de relever ensemble les dĂ©fis suivants : augmenter notre efficience et avoir de l’impact grâce Ă  la mutualisation proposer une vision incarnĂ©e des possibilitĂ©s Ă©mancipatrices du numĂ©rique dĂ©montrer la pertinence sociale et Ă©conomique d’une forme d’entreprenariat construit autour des communs crĂ©er les conditions d’un agir ensemble, sur les projets de chacun, rĂ©pondre Ă  des appels d’offres en commun, crĂ©er de nouveaux projets ensemble. proposer des prestations autour des communs, soutenir des communs, produire des communs essentiels au dĂ©veloppement des communs en gĂ©nĂ©ral mettre en oeuvre concrètement une interopĂ©rabilitĂ© sociale rĂ©elle, agile par les acteurs eux-mĂŞmes et illustrĂ©e par le prĂ©sent code social. oeuvrer Ă  l’émergence d’un monde plus juste, plus soutenable, plus durable tout en utilisant la productivitĂ© du numĂ©rique.

L’un des objectifs de l’écosystème est de permettre une coopération forte entre les différents membres de l’écosystème. Nous concevons cet écosystème comme un espace de pleine confiance permettant à ses membres de s’ouvrir pleinement à la coopération.

A cette fin, nous expérimentons un certain nombre d’outils dont l’objectif est de permettre à cet écosystème :

De travailler ensemble efficacement
D’interagir de manière fluide (Système d’information ouvert)
De collaborer de manière agile et décentralisée (stigmergie, LEAN, AGILE)
De partager nos offres et opportunités (Catalogue contributif)
De répartir équitablement la valeur collectivement générée (Matrices de richesses, Revenu de base)
De mélanger nos offres pour innover en continu
De dépasser la rentabilité pour aller vers le plaisir, le partage et la créativité
De créer un système autonome et résilient à la crise économique (de la ZAD à la ZAN : Zone Autonome Numérique)
De développer l’intelligence collective au service de l’innovation et des bien communs
De ne jamais oublier les contextes déconnectés (solutions déconnectées)
De garder une place importante Ă  la chance, par tirage au sort
Que toutes activités et l’innovation de l’écosystème passent par le partage et des décisions démocratique (par exemple sur Loomio)
D’innover par notre capacité d’ouverture et de partage

Rejoindre l’écosystème, c’est souscrire Ă  l’idĂ©e qu’on peut crĂ©er ensemble un système libre, infiniment duplicable, plus intelligent et efficient, valorisant diverses techniques et technologies du moment pour Ă©liminer les contraintes, rĂ©duire l’impact, remplacer les système pyramidaux et descendants par des organismes aux fonctionnements Ă©quilibrĂ©s, fluides, inversĂ©s et libres.

L’ecosystème souhaite être une expérimentation à lui tout seul de ce que pourrait être une société 2.2.main. Les outils produits doivent l’être pour le plus grand nombre. Les règles et méthodologies doivent rester simples, intuitives, fortement éthiques et abordables à tous. On veillera donc à ce qu’elles soient souples, créatives, adaptées au contexte et établies collectivement pour faire en sorte qu’elles soient appliquées volontairement par les membres de l’écosystème, ainsi que le préconise Elinor Ostrom.

Dans le même esprit, les membres de l’écosystème s’engagent à veiller à une interopérabilité technique et sémantique, notamment en utilisant autant que possible du vocabulaire et un langage compréhensible par tous, tant au niveau des développements informatiques que des échanges humains.

Les missions

Missions internes

Produire un cadre, notamment à travers un code social, et créer les conditions de la collaboration entre les membres sur des logiques de mutualisation et de complémentarité ;

  • Mettre en Ĺ“uvre un fonctionnement interne bienveillant et "permaculturel" : on s’adapte constamment aux particularitĂ©s locales, aux contextes, aux collaborateurs…
  • CrĂ©er concrètement les conditions d’une interopĂ©rabilitĂ© humaine et technologique ;
  • Ĺ’uvrer Ă  la mise en place d’un langage commun ;
  • Se former en pair Ă  pair sur ce que nous faisons les uns les autres et permettre le dĂ©veloppement de fertilisations croisĂ©es entre les acteurs et projets de l’écosystème ;
  • Proposer un catalogue d’offres en liens direct avec les valeurs de l’écosystème ;
  • DĂ©velopper massivement des instances de l’ODB (Open Data Base), une base de donnĂ©es partagĂ©e et ouverte Ă  la contribution. A l’image de Wikipedia, cette base de donnĂ©es est ouverte Ă  la contribution et sĂ©curisĂ©e, chacun choisit les limites d’ouverture de la donnĂ©e qu’il apporte ;
  • ModĂ©liser le fonctionnement d’écosystèmes et d’organisations ouvertes ;
  • CrĂ©er un rĂ©seau de tiers lieux camps TIC, oĂą n’importe qui peut dĂ©couvrir un membre de l’écosystème, oĂą l’écosystème peut * se rĂ©unir, oĂą on peut rediffuser et partager une activitĂ© d’un autre tiers lieux.

En crĂ©ant ces conditions en interne, nous posons une base Ă©thique et efficiente pour impulser un changement de sociĂ©tĂ©. Nous donnerons ainsi une assise aux missions externes par auto-lĂ©gitimation ("c’est parce que ça a marchĂ© pour nous que nous transmettons cette expĂ©rience").

Missions externes

La mission gĂ©nĂ©rique de l’écosystème est de mettre en oeuvre la recherche, le dĂ©veloppement, l’expĂ©rimentation, la documentation, et la diffusion autour de l’ingĂ©nierie des Ă©cosystèmes trans-organisationnels. Cette mission peut se dĂ©cliner comme suit :

Accompagner les acteurs publics, privĂ©s et les citoyens dans leurs transitions (Ă©nergĂ©tique, Ă©cologique, dĂ©mocratique, etc…) vers les communs ;

Offrir des opportunités aux entreprises, associations, collectivités, élus, citoyens, de s'impliquer en faveur des communs (outils, dynamique,...) et leur proposer des dispositifs de capacitation ;
DĂ©velopper, distribuer, former sur les communs et les solutions libre et opensources
Partager les éléments de réussite et d'échec de l'expérience.

Faisceau de valeurs

Imaginaire, sources d’inspiration

Parce qu’il fait interagir une pluralité d’acteurs ayant chacun une histoire propre, l’écosystème se nourrit d’une diversité d’imaginaires, de sources d’inspiration, ce qui en fait sa richesse, sa spécificité. Parmi ses sources d’inspiration, nous pouvons notamment citer :

  • les notions d’autonomie, de libertĂ©, de fraternitĂ© et de solidaritĂ©. Les pensĂ©es et dynamiques qui se sont dĂ©veloppĂ©es autour de la dĂ©mocratie directe, de la dĂ©mocratie liquide, de la souverainetĂ© ‒ qu’elle soit individuelle ou collective ‒ de la citoyennetĂ©, de l’opengov.
  • Le monde de l’open-source ainsi que celui des communs dont on peut considĂ©rer qu’ils ont et sont en train de très concrètement changer le monde en permettant le dĂ©veloppement de projets aussi beaux et fous que le web ou wikipedia.
  • Le peer to peer tel que dĂ©fini par Michel Bauwens, la thĂ©orie des systèmes ‒ complexes ‒ qui ont permis un nouveau regard sur le monde, Ă  travers les notions de combinatoire, d’auto-organisation, d’émergence,….
  • Le web sĂ©mantique, le W3C, le web qui ont consacrĂ© les notions de standards, d’interopĂ©rabilitĂ©, de neutralitĂ©.
  • Les nouvelles formes d’économie, collaboratives, circulaires, numĂ©riques, agiles, fablabs, DIY, DIWO, Hackerspaces, et celles Ă©mergentes qui, comme les DAO (Distributed Autonomous Organisations), permettent d’entrevoir des changements profonds Ă  grande Ă©chelle quand Ă  l’architecture du monde social.
  • Le vivant, qui pour beaucoup d’entre nous, constitue un objet d’intĂ©rĂŞt, tant il est complexe, tant les milliards d’annĂ©es qui ont conduit Ă  sa physionomie et Ă  sa dynamique actuelles sont riches d’enseignement dans tous les domaines (Ă©conomie, politique, technique notamment - #biomimĂ©tisme) ; les penseurs de la complexitĂ© et des systèmes Ă©mergents, et notamment le romancier Arthur Koestler qui a proposĂ© le concept de holon.
  • L’écologie et la permaculture qui Ă  travers la profondeur de leurs questions et la pertinence de leurs rĂ©ponses, nous donnent une raison de plus d’agir et d’espĂ©rer changer le monde.
  • Le jeu, l’élan vital, l’hĂ©donisme, l’épicurisme, la joie, et toutes les choses de la vie qui procurent aux ĂŞtres sensibles que nous sommes, la sensation d’être vivant, heureux, insouciants, en forme, en harmonie avec soi, les autres et le monde.
  • La communication bienveillante, et de manière gĂ©nĂ©rale les bienfaits d’une meilleure connaissance de soi pour se donner la capacitĂ© de dĂ©velopper des relations sociales harmonieuses.

Vivre ensemble c’est faire ensemble

Les relations humaines, que ce soit dans le cadre de l’écosystème ou vis-à-vis de l’extérieur, s’inscrivent dans une perspective de bienveillance, d’autonomie, de transparence, de réciprocité et d’ouverture à la reliance. L’écosystème souhaite offrir l’expérience d’un réel inter-être, où l’individualité de chacun est pleinement respectée.

Un écosystème commence par travailler ensemble pour créer des alternatives, des hackathons, des visions en communs. Le produits de ces créations seront la base commune de l’écosysteme. Sans co-construction il n’y a pas d’écosystème, juste de la consommation de l’écosysteme. Ces actions communes donneront encore plus de richesse au collectif que celles déjà apportée indépendemment par chacun des acteurs.

Faisceau de droits

Type de structure

Non Lucratif, associatif et coopératif. Dès que deux acteurs de l’écosystème coopèrent, l’ensemble des pairs de l’écosystème doivent avoir connaissance de l’existence de ce projet pour nourrir l’envie, la motivation et l’engagement des autres membres. Une coopération est un exemple à suivre pour motiver d’autres coopérations.

Modalités d’entrée

L’écosystème est une structure ouverte dans laquelle entre toute personne ou projet qui se reconnaît dans le présent code social. On entre dans un écosystème par un de ses noeud existants, c’est à dire que le résultat de l’interaction avec ce ou ces premiers noeuds permet d’interagir avec un ou plusieurs acteurs du système. Cet acte d’échange validé par un élément du système donne accés directement à la totalité de l’écosystème.

Mode de gouvernance

Toutes idées, propositions, doivent se faire sur un systeme de décision collaboratif et communautaire ouvert tel que Loomio, avec pour objectif l’amélioration continue. Chaque acteur peut contribuer avec des idées et challenger l’écosysteme. Il faut nourrir l’esprit créatif et concurrentiel à l’interieur de l’écosysteme pour sortir des sentiers battus et pour trouver un chemin ensemble. Les bons chemins d’hier ne le sont plus aujourd’hui et ceux d’aujourd’hui ne le seront plus pour longtemps. L’écosystème est mutant en fonction de son contexte, du temps et des pays.

Faisceau de richesses

Matrices de richesse

Les membres de l’écosystème ont conscience que les richesses Ă©changĂ©es ne se limitent pas Ă  l’argent. Les autres formes de richesses en circulation (temps, travail, gratitude, Ă©changes humains,…) sont reconnues et valorisĂ©es.

Types de licences

L’écosystème est dédié à la création de biens communs, open source, logiciel libre, open hard ware, open gouvernance… partagé par tous et transmis massivement. L’open source ne s’applique pas qu’aux solutions logicielles mais à toute création de l’esprit (matérielle et intellectuelle).

Le fonctionnement ouvert de la communauté est une condition de réussite, pour inspirer sur son chemin d’autres initiatives oeuvrant pour les communs. C’est ce que font déjà un grand nombre de projets du Libre, ils se nourrissent les uns des autres et avancent avec trés peu de contrainte.

On suivra la sagesse de Gandhi qui dit que tout ce qui n’est pas partagé sera perdu. Pour être efficients, élaborons en communauté de nouvelles licences à réciprocité, rétribuant tous les acteurs d’un processus, pour sortir d’un système fatigué, totalement individualiste et orienté vers la rentabilité.

L’objectif de l’écosystème est de crĂ©Ă© un organisme vivant , plus riche que la somme de ses parties et vers lequel chaque partie peut se tourner pour s’inspirer, se ressourcer, se rassurer, se confronter, se reposer….